J’ai choisi d’appuyer la candidature de Jean-Luc MELENCHON

fiDès le mois de février 2016, j’ai apporté mon soutien à la démarche de Jean-Luc Mélenchon. Sans en faire état ailleurs qu’auprès de mes proches amis et de ma famille. En signant l’appel à cette candidature, j’ai voulu montrer mon accord avec les lignes de force que le candidat se proposait de promouvoir. Principalement l’engagement à convoquer une assemblée constituante pour sortir de la  république présidentielle, à renégocier les traités européens pour stopper la fuite en avant libérale et ses conséquences, à planifier la sortie du nucléaire, à orienter le retour à une agriculture paysanne, et à sortir du productivisme capitaliste aveugle, par la promotion de la règle verte, pierre d’angle pour la sauvegarde de notre écosystème.

Pour le reste du programme, malgré l’annonce d’une « actualisation » de celui de 2012 – l’humain d’abord – et pour le projet de société à plus long terme, j’ai pensé que le temps viendrait. D’autant que rien ne nous a jamais empêché d’en parler.

Cette prise de position fait-elle de moi, comme des nombreux autres signataires, un suiviste qui idolâtrerait un gourou, un mouton bêlant qui se pâmerait devant un sauveur suprême inspiré ?

Bien que né dans un environnement familial catholique pratiquant, je suis devenu athée très jeune, dans les années soixante, au contact des communistes avec lesquels j’ai longtemps cheminé. Ce n’est pas pour me choisir un dieu aujourd’hui !

Appuyer cette démarche, avec « Les Insoumis » ne fait pas de moi un valet au service de Jean-Luc Mélenchon. J’ai choisi aujourd’hui d’en faire mon porte-parole, parce que le fonctionnement de notre société nous oblige : le calendrier électoral, et principalement l’élection présidentielle, rythme la vie politique, écrase de son poids toute autre forme de débat démocratique.

J’étais loin de me douter que nous étions à la veille d’un tel rassemblement populaire, devenu FRANCE INSOUMISE. Même si, orphelin des « Collectifs Antilibéraux » nés de l’élan autour de la campagne du NON au Traité Européen (en 2005), je vivais, et je vis encore avec beaucoup d’autres, dans l’espoir d’un retour du peuple sur la scène, le peuple qui bousculerait l’ordre bourgeois établi autour de vieilles lunes.

Alors, je ne bouderai pas mon plaisir présent, même si rien n’est acquis.  Aujourd’hui « France Insoumise » est en marche, le rassemblement a commencé de s’opérer, l’actualisation et l’enrichissement du programme l’Humain d’abord sont déjà bien avancés, pour devenir l’ AVENIR EN COMMUN. Des processus démocratiques se mettent en place (Convention Nationale des 15 et 16 octobre). Les idées diffusent … et c’est bien là l’essentiel.

En choisissant d’annoncer sa candidature dès le mois de février, Jean-Luc Mélenchon a également indiqué qu’il était arrivé au bout d’un long processus de négociations avec les uns et les autres, avec ses partenaires du Front de Gauche, avec la direction d’EELV, avec … Et compte tenu de l’ampleur de la tâche, de l’état du pays et des forces de gauche, qu’il était plus que temps de se mettre en campagne.

Certains continuent aujourd’hui à exiger du porte-parole de « France Insoumise » qu’il se déjuge et avec lui les 150 000 insoumis qui ont signé et qui appuient sa démarche. Certains voudraient qu’ils fassent volte-face; en gros qu’ils jettent au panier 8 mois d’efforts. Qui peut sérieusement imaginer cela un instant ?

Les questions et débats qui traversent la gauche sont nombreux, et ne se règleront pas dans les six mois qui viennent. Par contre, que l’on se sente communiste, socialiste frondeur, écologiste ou tout simplement citoyen désireux d’une autre société, il est primordial de savoir se saisir de toutes les opportunités qui se présentent pour alimenter le mouvement et créer des dynamiques nouvelles.